J'ai rencontré Paul lors d'une croisière phildemer.

J’ai rencontré Paul lors d’une croisière.

Maryse avait organisé un weekend  croisière pour découvrir la voile mais également les autres participants : une rencontre en mer !

Une semaine auparavant, dans un restaurant « la voile au vent » nous avions fait la rencontre de l’équipe qui serait sur le bateau. Il y avait Florence, Béa, et moi: Solène et pour les garçons: Jacques, Bertrand dit Bob, et Paul et bien sûr, Maryse.

Nous sommes arrivés vendredi en fin d’après-midi sur le port de Marseille où, au quai d’honneur, un beau voilier nous attendait avec un skipper bien bronzé et souriant dans un short bleu marine et un polo blanc à sa marque : Phildemer.  D’emblée je me suis fait la réflexion que Maryse avait bien fait les choses pour ce weekend de voile.

Jacques et Flo était déjà un couple formé et ils investirent la cabine avant bâbord, Béa et moi la cabine tribord,  Bob et Paul la cabine arrière bâbord et Maryse a eu le droit à la cabine du Capitaine.

Ayant juste déposé son sac tous les participants remontèrent sur le pont pour assister et aider à la manœuvre d’appareillage pour quitter le port doucement permettant à chacun de faire des photos ou de regarder la beauté de ce vieux port de Marseille en cette fin de journée.

A la sortie une houle plus forte fit tanguer le bateau et les voiles montées lui donnèrent de l’allure en direction du Château d’If  pour passer entre lui et l’ile du Ratonneau composant les iles du Frioul. Ensuite le cap a été mis sur l’ile Maire pour dépasser le cap Croisette et se diriger vers le Calanques où nous devrions passer notre première nuit au mouillage.

Une fois le bateau ancré, l’appel de l’eau nous a tous incités à se baigner ensemble et durant plus d’une heure de jeux de mains, d’éclaboussures, de rires, de plongées surprises et de sauvetages improvisés, a fait rapprocher toute l’équipe créant déjà quelques affinités.

Une fois rincés, séchés, et habillés pour la soirée, nous avons pris l’apéritif dans le cockpit. Je me suis installée près de Paul, Béa à coté de Bob et Flo et Jacques en face. Maryse en levant son verre nous déclara : «  je vous souhaite une excellente croisière à tous ».  Les regards s’échangèrent dans un tintement de verres, puis le silence envahi le lieu magique de cette calanque d’En Vau.

Durant le repas, chacun parlât de soi, de sa vie passé et présente, Maryse relançait toujours la conversation quand celle-ci perdait de son intérêt afin de rester toujours sur son objectif de connaitre l’autre à travers un moment convivial et différent des autres.

C’est là que je découvris  Paul sous un jour différent. Il se plaisait bien sur le bateau lui remémorant des souvenirs d’enfance. Il nous racontât même sa première régate vers l’âge de 14 ans et comment il a mis à l’eau son équipière en faisant dessaler son petit voilier. Nous avons bien ri et nos mains ce sont effleurés. Alors j’ai ressentie une vague de chaleur me monter aux joues.

Je pense que la magie a fait son effet sur cette soirée agréable, bercé par la houle et avec comme vue, ces falaises sombres qui s’imposaient et les étoiles qui scintillaient.

Chacun de nous a regagné sa cabine pour la nuit avec dans ses rêves les moments passés ensemble.

Le lendemain a été tout aussi agréable et en visitant La Ciotat et son marché coloré, Paul a pris ma main pour ne pas me perdre dans la foule et avant de regagner le bord, perchée sur la pointe de mes pieds, je l’ai embrassé. Je pense qu’à ce moment nous avons su qu’une histoire, notre histoire, venait de démarrer.

Dimanche vers 16 h nous sommes arrivés au port de Marseille et le voilier nous a déposé sur le quai pour que nous puissions reprendre le train, le weekend se terminait.

Pendant que je faisais mon sac, Paul était entré dans ma cabine, m’a pris dans ses bras et en me serrant m’a murmuré qu’il avait envie que l’on se revoit rapidement, je lui ai donné mon téléphone et lui aussi et promis de se rappeler très vite.

Sur le quai je me suis retournée une dernière fois pour apercevoir le voilier qui repartait déjà vers une autre destination et pendant une fraction de seconde, je me suis interrogée pour savoir si j’avais rêvé ou si j’étais bien dans la réalité. Paul marchait devant et en se retournant me proposât de prendre mon sac et je me suis répondu à voix basse : « Non je ne rêve plus ! ». 

Solène.